II est admis que, comme pour toute douleur neuropathique, la prise en charge précoce de la douleur post-zostérienne par des antalgiques adaptés peut en conditionner le pronostic. Or, les critères diagnostiques relevés dans la littérature, outre qu'ils ne sont pas consensuels, intègrent, pour situer le début de la douleur post-zostérienne dans le continuum de la douleur zostérienne, une notion de délai allant, selon les auteurs, de 1 à 6 mois après l'éruption cutanée. Ce critère de délai, peu compatible avec l'impératif de traitement précoce, ne paraît pas adapté à la pratique quotidienne. La volonté d'améliorer la prise en charge du patient douloureux a ainsi conduit le Groupe d'Experts des douleurs neuropathiques, à s'accorder sur une nouvelle définition. La douleur post-zostérienne est une douleur existant dans le territoire atteint après la cicatrisation de l'éruption cutanée et présentant les caractères d'une douleur neuropathique. Cette définition, affranchie du critère de délai, repose sur l'identification d'une ou de plusieurs caractéristiques cliniques de douleur neuropathique lace à une situation d'échec thérapeutique. Elle a pour but de favoriser la précocité d'une prise en charge adaptée de la douleur neuropathique post-zostérienne, afin d'en limiter le risque d'aggravation et de chronicisation.