ObjectifsDe nombreux traitements ont été tentés chez les patients ayant un syndrome des releveurs de l’anus oulevator ani syndrome(LVAS). Aucun d’entre eux n’a pu être efficace dans plus de 20 % des cas. Une nouvelle approche combinant des massages du muscle ischio-coccygien à une prise en charge des troubles articulaires du petit bassin par ostéopathie a été évaluée. L’évolution sur les symptômes de colopathie fonctionnelle (TFI) fréquemment associée a aussi été évaluée.MéthodesCent-un patients (76 femmes et 25 hommes d’âge moyen 54 ans) avec un diagnostic de LVAS ont été étudiés prospectivement pendant un an. Les massages du plancher pelvien effectués en décubitus latéral gauche ont été complétés par un traitement ostéopathique des anomalies articulaires du petit bassin, réalisé à la fin de chaque session de massage.RésultatsQuarante-sept patients (46,5 %) souffraient d’un LVAS et de colopathie fonctionnelle. En moyenne, moins de 2 séances ont été nécessaires. Soixante-neuf pour cent des patients sont devenus asymptomatiques à 6 mois (p < 0,0001), et 10 % ont été très améliorés. À 12 mois, 62 % étaient toujours asymptomatiques et 10 % très améliorés (p = 0,37). Suivant les critères de Rome II, une évolution comparable a été mise en évidence en cas de colopathie fonctionnelle (53 % sans symptôme initialement, 78 % asymptomatiques à 6 mois [p = 0,00001], 72 % asymptomatiques à 12 mois [p = 1]). Il existait une corrélation significative entre l’évolution de la colopathie fonctionnelle et du LVAS à 6 mois et 12 mois. Tous les patients asymptomatiques de leur colopathie à 6 mois l’étaient de leur LVAS.ConclusionLe LVAS peut être soulagé dans 72 % des cas à 12 mois en une ou deux séances. L’efficacité du traitement proposé suggère une étiologie musculaire et ostéoligamentaire du LVAS. Sachant que la plupart des patients colopathes ont tiré bénéfice de ce traitement, il semble logique de suspecter une pathogénie commune et de chercher un LVAS chez tout colopathe.