Introduction. –L'asthme, pathologie chronique la plus fréquente de l'enfant, nécessite d'associer fréquemment un traitement de fond préventif à un traitement des crises. Ce schéma de prise en charge thérapeutique se prête particulièrement bien à une action éducative. L'école de l'asthme de l'hôpital Robert-Debré, crée en décembre 1999, est animée par deux puéricultrices formées à l'action éducative, aidées par des pneumologues pédiatres. Elle accueille les enfants âgés de plus de six ans ayant consulté et/ou ayant été hospitalisés pour asthme à l'hôpital Robert-Debré. Les séances d'éducation sont individuelles ou collectives, et abordent les domaines cognitif, psychoaffectif et sensitivomoteur reliés à la maladie asthmatique.But de l'étude. –Évaluer l'impact de l'action éducative sur la prise en charge globale de la maladie asthmatique de l'enfant, et en étudier la valorisation monétaire hospitalière.Matériel et méthodes. –Sujets : les enfants inclus devaient avoir bénéficié d'une première séance d'éducation en 2000 ou 2001 et avoir un suivi dans notre hôpital, permettant le recueil informatique exhaustif des dates de consultations et d'hospitalisations. Méthodes : étude rétrospective comparative un an avant/un an après la première séance d'éducation des nombres de consultations médicales sur rendez-vous, de consultations aux urgences, et d'hospitalisations pour crise d'asthme (et de leur coût).Résultats. –Soixante-six enfants ont été étudiés. L'analyse statistique des résultats a montré une augmentation significative du nombre de consultations médicales sur rendez-vous (177 vs 223 ;p < 0,03) associée à une diminution très significative du nombre d'hospitalisations pour crise d'asthme (32 vs 11 ;p <0,001) sans effet du nombre de séances d'éducation reçues par chaque enfant et avec pour corollaire une baisse estimée à 52 % des coûts de séjour (84 788 vs 40 073 euros ;p < 0,03).Conclusion. –L'action éducative est un des moyens à disposition qui permet d'améliorer le suivi en consultation des enfants asthmatiques et de diminuer le nombre d'hospitalisations pour crise d'asthme. La diminution des coûts de séjour observée en deux ans, pour un groupe de 66 patients, s'élève à 44 715 euros.