ObjectifConnaître les apports nutritionnels des sujets hyperlipidémiques.MéthodeDans une étude d’observation de sujets ayant une hyperlipidémie, les apports alimentaires ont été évalués à partir d’une enquête alimentaire de 7 jours, lors de la première consultation en milieu spécialisé.RésultatsDeux cent quatre-vingt-onze patients (201 hommes, 90 femmes) ont été étudiés. Concernant les apports énergétiques et la répartition des nutriments énergétiques, il a été trouvé un faible apport glucidique, un déficit d’apport en fibres alimentaires, un apport excessif en lipides et en acides gras saturés. Les sujets ayant une hypercholestérolémie isolée étaient plus proches des apports nutritionnels conseillés pour la population française. Les hommes ayant une hyperlipidémie de type III avaient les apports énergétiques les plus élevés et ceux ayant une dyslipidémie de type IV avaient les apports d’alcool les plus élevés. Les triglycérides augmentaient avec l’apport énergétique total et avec l’apport en lipides (%). L’indice de masse corporelle était inversement corrélé avec l’apport en glucides. L’ancienneté de la dyslipidémie était associée à un faible apport en vitamines C et B9. L’existence de facteurs de risque (diabète, hypertension artérielle, tabagisme, sédentarité) était associée à un moins bon équilibre alimentaire et à un moins bon statut en micronutriments protecteurs. En cas d’athérosclérose, les apports en vitamines B9, C, E, et en bêtacarotène étaient plus bas. Il existait des interactions entre les apports en nutriments avec des corrélations entre fibres, vitamines B9, C et bêtacarotène suggérant que l’éducation nutritionnelle de ces sujets devrait privilégier des aliments végétaux qui les apportent simultanément.ConclusionLes apports nutritionnels des sujets hyperlipidémiques sont le plus souvent éloignés des apports nutritionnels conseillés et ne sont pas très différents de ceux de larges populations non sélectionnées. On peut considérer qu’ils sont inappropriés par rapport au risque métabolique et cardiovasculaire de ces patients. Une prise en charge nutritionnelle adaptée est indispensable.