Prise en charge des troubles de l'éjaculation par chlorhydrate de midodrine (Gutron) per os. Etude rétrospective chez 16 sujets.
Auteurs : Blanchard-Dauphin A1, Rigot JM, Thevenon AObjectifs. - Évaluer l'efficacité et les effets secondaires du Chlorhydrate de midodrine per os chez les patients présentant des troubles de l'éjaculation. Matériel et méthodes. - Il s'agit d'une étude rétrospective concernant les patients adressés en consultation d'Andrologie au CHRU de Lille entre 1995 et 2002 pour la prise en charge d'une anéjaculation ou d'une éjaculation rétrograde par chlorhydrate de midodrine per os. Le spermogramme et la recherche de spermatozoïdes urinaires ont été analysés après prise médicamenteuse à dose progressivement croissante (2,5 à 20 mg). Résultats. - La population est constituée de 16 patients (âge moyen : 36 ans) présentant des troubles de l'éjaculation d'étiologies diverses (12 causes neurologiques centrales ou périphériques dont 3 diabètes, 4 séquelles de chirurgie urologique ou digestive). Le Chlorhydrate de midodrine a permis l'obtention d'une éjaculation antérograde et rétrograde dans 1 cas, antérograde dans deux cas, rétrograde six fois et a été un échec chez huit patients. Les effets secondaires ont été rares et anodins. Discussion. - Le chlorhydrate de midodrine permet une éjaculation antérograde et/ou rétrograde dans près de la moitié des cas, en particulier chez les patients aux antécédents de chirurgie urologique, de diabète évolué ou d'atteinte médullaire. Il paraît inefficace, aux doses utilisées dans ce travail et par voie orale, chez les patients présentant un syndrome de queue de cheval. Conclusion. - Notre étude montre l'efficacité et la bonne tolérance du chlorhydrate de midodrine per os pour le traitement des infertilités en rapport avec une dysfonction de l'éjaculation.