ObjectifÉvaluer l’efficacité diagnostique, le coût, les measures correctives possibles des indications de la coproculture standard pour les diarrhées nosocomiales de l’adulte.MéthodesÉtude rétrospective, sur une période de 10 mois, des 660 coprocultures standards, dont 256 faites après le 3ejour d’hospitalisation, réalisées chez 528 malades au centre hospitalier de Pau.RésultatsLe taux de positivité de la coproculture standard était de 26/336 malades (7,7 %), et de 37/404 examens (9 %) dans les 3 premiers jours d’hospitalisation, contre 2/192 malades (1%) et 3/256 examens (1%) après le 3ejour d’hospitalisation (p < 0,05). Chez 83 malades, la coproculture avait été répétée, n’étant positive qu’une fois lorsque la première était négative. S’il n’avait pas été fait de coproculture après le 3ejour, 2 infections n’auraient pas été diagnostiquées (1 salmonelle, 1K. oxytoca) et 256 coprocultures auraient été économisées (coût estimé: 6 144 ). De plus, en éliminant les coprocultures itératives, 3 infections n’auraient pas été diagnostiquées (2 salmonelles, 1K. oxytoca) et 321 coprocultures auraient été évitées (coût estimé 7 704 ). En pratiquant la coproculture au delà du 3ejour seulement en cas d’âge supérieur à 64 ans et de comorbidité, d’immunosuppression ou de contexte épidémique, aucun faux négatif n’aurait été observé et 149 coprocultures auraient été évitées (coût estimé 3576 ). Le taux de positivité de la recherche deC. difficile, seulement réalisée sur demande expresse des cliniciens, était de 5/23 (22%) et de 4/28 (14%) avant et après le 3ejour d’hospitalisation (différence non significative).ConclusionLa restriction de la coproculture standard au-delà du 3ejour d’hospitalisation aux malades âgés de plus de 64 ans avec comorbidité, aux immunodéprimés et à un contexte épidémique permettrait d’économiser environ 4 300 par mois dans un hôpital général de taille moyenne. Aucune restriction systématique ne devrait être appliquée pour la recherche deC. difficile.