Echographie de stress et stimulateur cardiaque.
Auteurs : Simon M1La recherche non invasive d'une ischémie myocardique chez un patient implanté d'un stimulateur cardiaque est un problème fréquent. L'échocardiographie de stress semble intéressante dans cette indication, mais très peu de données sont disponibles chez les patients ayant un stimulateur cardiaque. Nous avons cherché à savoir s'il était utile de proposer à ces patients en première intention une échographie de stress conventionnelle, sous dobutamine/atropine. Cent-vingt échographies de stress ont été réalisées dans notre centre, de 1998 à 2004, chez 113 patients consécutifs électro-entraînés en ventriculaire au repos. On précisait le degré d'asynchronisme de contraction lié à la stimulation ventriculaire et son impact sur l'interprétation du test. Dans cette série, le test s'est révélé contributif dans 87 % des cas, avec atteinte de la fréquence cardiaque cible dans 71 % des cas, l'asynchronisme de contraction se révélant gênant pour l'interprétation dans seulement 11 % des cas. En fait, sous l'effet de l'association dobutamine/atropine, on a observé le passage en rythme spontané dans 54 % des cas, avec disparition complète de l'asynchronisme septal, facilitant alors l'interprétation du test. Il apparaît donc que l'échographie de stress conventionnelle est la méthode de choix en première intention pour la recherche non invasive d'une ischémie myocardique chez le patient implanté d'un stimulateur cardiaque, bien tolérée et contributive la plupart du temps. Arch Mal Coeur 2004 ; 97 : 63-6.