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Immunité cellulaire et traitement immunosuppresseur du syndrome néphrotique idiopathique corticosensible

Auteurs : Frange P1, Frey MA1, Deschênes G1
Affiliations : 1Hôpital Armand-Trousseau, assistance-publique–hôpitaux de Paris, 26, avenue du Docteur-Arnold-Netter, 75012 Paris, France
Date 2005 Mars, Vol 12, Num 3, pp 305-315Revue : Archives de pédiatrieType de publication : étude comparative; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.arcped.2004.12.015
Mise au point
Résumé

Le syndrome néphrotique idiopathique de l'enfant dans sa forme corticosensible est une maladie immunitaire dont le rein est une cible fonctionnelle. Les éléments cliniques et thérapeutiques en faveur d'une maladie immunitaire T et plus spécialement d'une maladie du thymus ont été rassemblés par Robert Shalhoub en 1974 et n'ont rien perdu de leur pertinence : efficacité des glucocorticoïdes et du cyclophosphamide, rémission définitive après une rougeole, sensibilité aux infections secondaires à une anomalie de la coopération T-B et association aux lymphomes de Hodgkin. Tous les traitements empiriques dont l'efficacité a été démontrée stimulent l'apoptose thymique et la sélection négative des lymphocytes T, sauf la ciclosporine. Les glucocorticoïdes ont été le premier traitement du syndrome néphrotique de l'enfant et sont toujours le traitement de première intention après plus de 50 ans d'utilisation. Leur performance est incontestable pour induire la disparition rapide de la protéinurie et obtenir des rémissions définitives ou prolongées lorsque les doses sont strictement respectées. La situation est plus confuse pour les traitements épargneurs de prednisone chez les malades corticodépendants dont l'intoxication est cliniquement apparente ou prévisible à court terme. L'efficacité du lévamisole et des agents alkylants est objectivement assez limitée et la ciclosporine semble avoir une toxicité inquiétante pour la fonction rénale ultérieure des malades de même que des effets inattendus mais délétères sur l'activité de la maladie. En attendant l'émergence de nouveaux traitements, en particulier le mycophénolate mofétil, l'utilisation de la ciclosporine comme traitement épargneur de première intention pendant une durée limitée à quelques années permettrait d'attendre un âge et un degré d'activité de la maladie plus propice à une pleine efficacité des agents alkylants. L'innocuité du lévamisole invite à une utilisation plus large et son intérêt dans le traitement de la première poussée en association avec une pleine dose de prednisone mériterait d'être investigué.

Mot-clés auteurs
Syndrome néphrotique; Traitement immunosuppresseur; Corticothérapie; Immunité cellulaire;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Frange P, Frey MA, Deschênes G. Immunité cellulaire et traitement immunosuppresseur du syndrome néphrotique idiopathique corticosensible. Arch Pediatr. 2005 Mar;12(3):305-315.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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