La maladie de Hirschsprung (1/5 000 naissances) est définie par l’absence congénitale de cellules ganglionnaires neuronales dans les plexus nerveux à l’extrémité distale du tube digestif. Le segment atteint est rectosigmoïdien dans 80 % des cas, ou plus étendu. La maladie de Hirschsprung est suspectée en cas d’occlusion digestive basse néonatale ou de constipation chronique sévère chez l’enfant. Son diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique de biopsies rectales comportant la sous-muqueuse. Les cellules neuronales sont recherchées sur sections multiples en coloration standard. La coloration acétylcholinestérasique est pratiquée sur fragment congelé afin de rechercher l’hyperplasie des fibres cholinergiques très évocatrice de la maladie de Hirschsprung. Cette hyperplasie décroît du rectum à l’angle gauche. L’hyperplasie des fibres nerveuses extrinsèques et la raréfaction des jonctions neuromusculaires au cours de la maladie de Hirschsprung peuvent être mises en évidence en immunohistochimie. Le diagnostic différentiel inclut les pseudo-obstructions intestinales chroniques. Le traitement de la maladie de Hirschsprung consiste en l’anastomose du tube digestif normalement innervé au canal anal. Les biopsies per- ou pré-opératoires permettent de guider la chirurgie. Elles sont d’interprétation difficile en zone transitionnelle. L’examen de la pièce d’exérèse permet de mesurer le segment aganglionnaire et la zone transitionnelle. Différents gènes (le plus souvent la gène RET) peuvent être impliqués dans la maladie de Hirschsprung sporadique ou familiale. La maladie de Hirschsprung est associée à d’autres anomalies, digestives ou extra-digestives, dans 5 à 30 % des cas. Les associations lésionnelles peuvent retarder le diagnostic et le traitement de la maladie de Hirschsprung.