Prévalence des dyslipidémies dans un échantillon représentatif de la population française.
Auteurs : Ferrières J1, Ruidavets JB, Perret B, Dallongeville J, Arveiler D, Bingham A, Amouyel P, Haas B, Ducimetière PL'hypercholestérolémie est un facteur de risque majeur de l'athérosclérose coronaire. La prévalence des autres dyslipidémies est mal connue dans la population générale. Le but de notre travail a été d'évaluer la prévalence des différentes dyslipidémies dans la population française. Un échantillon représentatif de 3 508 hommes et femmes âgées de 35 à 64 ans a été recruté dans les centres MONICA de Lille, Strasbourg et Toulouse. Les sujets atteints d'une maladie cardiovasculaire (n = 162) ou traités par un médicament hypolipidémiant (n = 409) ont été exclus. La prévalence de l'hypercholestérolémie pure (cholestérolémie totale supérieure à 6,2 mmol/L (2,4 g/L) et triglycéridémie inférieure à 2,3 mmol/L (2 g/L) est de 30 % (29 à 32 %). La prévalence de la cholestérolémie des HDL basse (inférieure à 1 mmol/L [0,4 g/L]) chez l'homme ou inférieure à 1,3 mmol/L [0,50 g/L] chez la femme) est de 12 % (11 à 13 %). La prévalence de l'hyperlipidémie mixte (cholestérolémie totale supérieure à 6,2 mmol/L [2,4 g/L] et triglycéridémie supérieure à 2,3 mmol/L [2 g/L]) est de 5 % (4 à 6 %). La prévalence de l'hypertriglycéridémie (cholestérolémie totale inférieure à 6,2 mmol/L [2,4 g/L] et triglycéridémie supérieure à 2,3 mmol/L [2 g/L]) est de 4 % (3 à 5 %). La cholestérolémie des HDL basse est associée à un tabagisme, une obésité et à l'absence d'exercice physique régulier ou à une consommation régulière d'alcool. Cette étude confirme la grande prévalence de l'hypercholestérolémie pure et met en évidence une prévalence non négligeable de la cholestérolémie des HDL basse qui constitue un facteur de risque cardiovasculaire majeur.