IntroductionLes corticoïdes inhalés sont largement utilisés dans le traitement de l’asthme et de la rhinite allergique. Ils sont utilisés le plus souvent seuls, parfois en association. Les effets secondaires allergiques des corticoïdes inhalés sont possibles. Ils sont cependant plus rares qu’avec les corticoïdes topiques. Nous rapportons le cas d’un eczéma de contact par procuration à un spray de budésonide.ObservationUn enfant de 3 ans était traité pour un asthme par des aérosols de budésonide (Pulmicort®) et de terbutaline (Bricanyl®). Dès le 4ejour de traitement, chez sa mère survenaient des lésions œdémateuses, prurigineuses du visage associées à une conjonctivite, dans les heures suivant l’administration d’aérosols au moyen de la chambre d’inhalation (BabyHaler®). Une diffusion des lésions à distance était observée lors des dernières poussées. De plus, la malade signalait une aggravation de ses lésions cutanées lors de l’application d’une crème à base de désonide (Tridésonit®). Les tests épicutanés effectués à distance confirmaient la sensibilisation de contact au budésonide et au spray Pulmicort®. Les tests étaient également positifs pour la crème Tridésonit®et pour le triamcinolone d’acétonide. Le test d’applications répétées avec une crème à base de 17-butyrate d’hydrocortisone (Locoid®) pendant trois semaines était négatif.DiscussionNotre observation est originale car : les eczémas de contact aux corticoïdes inhalés sont rares ; la clinique avait un aspect trompeur d’œdème de Quincke alors qu’il s’agissait d’une sensibilisation de type retardé ; la sensibilisation était limitée aux corticoïdes du groupe B ; enfin il s’agissait d’un eczéma de contact par procuration.