La radiothérapie est rarement inductrice de pemphigus. Nous rapportons un nouveau cas de pemphigus, chez un homme de 61 ans, apparu deux mois après le début d'une irradiation pour un carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure. Les lésions érosives et croûteuses postbulleuses étaient au début localisées à la face et au cou puis généralisée. Le diagnostic de pemphigus vulgaire a été confirmé par l'étude histologique et immunopathologique. L'évolution a été favorable sous une corticothérapie générale d'une durée de six mois. Le pemphigus radio-induit est le plus souvent de type vulgaire. Les néoplasies associées sont variables, du sein, du larynx, lymphome, de la peau (carcinome basocellulaire). Le délai de survenue est de quelques semaines à un an. Les lésions sont strictement localisées au niveau de la zone irradiée puis s'étendent secondairement. L'acantholyse suprabasale et les autoanticorps de type IgG sont constants. L'évolution est habituellement rapidement favorable sous une corticothérapie générale.