Dans notre étude, nous avons étudié un groupe de 46 patients recensés consécutivement sur une période de 9 ans. Tous ces patients ont présenté un infarctus du myocarde (IDM) confirmé électriquement et biologiquement. La coronarographie pratiquée au décours de l'IDM est normale chez tous les patients. Notre étude vise à préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, pronostiques et thérapeutiques de l'IDM sur coronaires angiographiquement saines et de les comparer aux données de l'IDM sur coronaires pathologiques. L'IDM sur coronaires angiographiquement saines se présente souvent comme un primo- infarctus du sujet jeune (moyenne d'âge de 47.7 ans), ayant peu de facteurs de risque (54.3% des patients ont un seul facteur de risque) essentiellement le tabagisme (73.9%). La localisation antérieure est prédominante (67.3%). Le pronostic de cette entité semble meilleur que celui de l'IDM sur coronaires pathologiques ; avec une fonction VG conservée ( FE moyenne de 48.7%) et des troubles de la cinétique segmentaire dominés par l'hypokinésie (42.2%). L'évolution de ce type d'infarctus est favorable dans 52.2% des cas et l'incidence des complications hémodynamiques et des récurrences ischémiques est plus faible que celle des IDM sur coronaires pathologiques. Le traitement de choix reste la fibrinolyse.