Introduction. - Les auteurs présentent leurs premiers résultats du traitement de l'arthrose scaphotrapézotrapézoïdienne par arthroplastie d'interposition utilisant un nouvel implant en pyrocarbone. Le but de cet implant après résection du pôle distal du scaphoïde est de restaurer la mobilité scaphotrapézotrapézoïdienne en évitant la déstabilisation du carpe. Matériel et méthode. - L'étude rétrospective porte sur 15 cas che/ 12 patients (10 femmes et 2 hommes d'âge moyen 65 ans) opérés entre 1994 et 2002 revus avec un recul moyen de quatre ans (1 à 8 ans). L'indication chirurgicale a été portée pour des douleurs résistantes au traitement médical (8,5 en moyenne sur l'échelle VAS). Les résultats postopératoires ont été analysés avec le système informatique EVAL. Dans tous les cas les radiographies statiques postopératoires ont été complétées par des radiographies dynamiques en flexion-extension et inclinaison radiale-inclinaison cubitale. Résultats. - La douleur a disparu ou a diminué dans tous les cas avec une cotation moyenne de deux. La mobilité postopératoire comparée au côté sain a montré une très légère diminution de l'inclinaison radiale (moins de 10°) et de l'extension du poignet (moins de 15°). La force de préhension digitopalmaire a été similaire au côté opposé, y compris durant les échanges rapides. La force de la pince pollicidigitale a montré une légère diminution (inférieure à 0.8 kg) sans conséquence fonctionnelle. L'exploration radiologique postopératoire a confirmé la bonne stabilité et la mobilité de la prothèse dans tous les mouvements du poignet. L'angle radiolunaire postopératoire était identique à l'angle radiolunaire peropératoire mais n'a subi aucune modification en DISI dans le temps. Conclusion. - Les bons résultats de cette première expérience et la simplicité de la technique confirment l'intérêt de cet implant en pyrocarbone qui ne nécessite aucune fixation ou ligamentoplastie associée dans le traitement de l'arthrose scaphotrapézotrapézoïdienne. Cet implant en cas d'échec constaté avec un plus long recul ne compromettra pas l'utilisation d'une autre technique chirurgicale.