Oligodendrogliomes et oligo-astrocytomes critères diagnostiques et grading de malignité selon l'OMS et l'hôpital Sainte-Anne.
Auteurs : Varlet P1, Jouvet A, Miquel C, Saint-Pierre G, Beuvon F, Daumas-Duport CEn France, deux systèmes de classifications sont principalement utilisés pour établir le diagnostic et le grading de malignité des oligodendrogliomes (oligo): la classification de l'OMS et celle de l'Hôpital Sainte-Anne (SA). Ces classifications reposent sur une approche diagnostique très différente. L'OMS n'utilise que des critères histologiques et demeure basée sur le type cellulaire prédominant (oligodendroglial versus astrocytaire). La classification SA repose sur l'analyse de la structure histologique tumorale: tissu tumoral solide verstes cellules tumorales isolées, et intègre les données cliniques et de l'imagerie. En conséquence: 1- la classification SA intègre, dans la catégorie des oligo, les tumeurs classées selon l'OMS en astrocytomes infiltrants diffus fibrillaires ou gémistocytiques, et en partie les astrocytomes anaplasiques; 2- selon l'OMS, le grade de malignité de ces tumeurs (grade II versus grade III) est défini en fonction de multiples critères histologiques (sous-type tumoral, densité cellulaire, atypies nucléaires, mitose, nécrose, prolifération microvasculaire), tandis que le grading SA (grade A versus grade B) n'utilise que deux critères, l'un histologique: présence ou absence d'hyperplasie endothéliale, l'autre radiologique: présence ou absence de prise de contraste. Ce dernier permet de pallier les problèmes liés à la représentativité des prélèvements. Les difficultés et divergences concernant le diagnostic des oligo sont en partie dues à l'absence de marqueur de l'oligodendrocyte tumoral. L'apport potentiel des nouveaux marqueurs des précurseurs oligodendrogliaux sera discuté.