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Sepsis sévère : le contrôle glycémique

Auteurs : Orban J-C1, Deroche D1, Ichai C1
Affiliations : 1Département d'anesthésie–réanimation Est, hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre-Dévoluy, 06006 Nice, cedex, France
Date 2006 Mars, Vol 25, Num 3, pp 275-279Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.annfar.2005.10.005
Journée monothématique de la Sfar, 21 avril 2005
Résumé

La régulation glycémique fait intervenir différentes hormones, des influences neurologiques et l'autorégulation hépatique. La pénétration de glucose dans les cellules fait principalement appel à une famille de transporteurs « facilitatifs » appelés GLUT. En situation basale, les tissus non insulinodépendants qui font appel aux transporteurs GLUT1–3, participent pour 80 % à la captation de glucose de l'organisme. La captation de glucose sous l'effet de l'insuline par les tissus insulinodépendants fait appel aux récepteurs GLUT4. Le sepsis, via la sécrétion de médiateurs pro-inflammatoires (TNF-α), provoque une hyperglycémie dont la cause principale est une insulinorésistance hépatique. Cela aboutit à une charge aiguë en glucose avec captation augmentée par les tissus non insulinodépendants. L'hyperglycémie modifie les réactions inflammatoires et immunitaires ainsi que la production d'espèces réactives oxygénées. Ainsi, il existe un retentissement du sepsis sur le contrôle glycémique et inversement. Le contrôle glycémique diminue la mortalité et la morbidité chez les patients de réanimation. Les mécanismes bénéfiques du contrôle glycémique font encore l'objet de débats entre la normalisation glycémique et la perfusion d'insuline. Il est probable que les deux phénomènes soient impliqués. Dans tous les cas ces effets bénéfiques semblent résulter de plusieurs mécanismes : diminution du stress oxydant, conservation duburstoxydatif, effets anti-inflammatoires multiples. Le niveau de contrôle glycémique reste aussi débattu et doit faire l'objet d'études complémentaires. Dans tous les cas, il semble qu'une glycémie inférieure à 1,4 g/l soit nécessaire. Même s'il n'existe aucun travail étudiant spécifiquement l'effet du contrôle glycémique dans le sepsis, un faisceau d'arguments forts permet de penser que celui-ci constitue un véritable objectif thérapeutique.

Mot-clés auteurs
Glycémie; Insuline; Sepsis; Stress oxydant;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Orban J-C, Deroche D, Ichai C. Sepsis sévère : le contrôle glycémique. Ann Fr Anesth Reanim. 2006 Mar;25(3):275-279.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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