ObjectifÉvaluer la faisabilité clinique de la communication visiophonique, entre un malade à son domicile et les équipes soignantes d’un réseau d’Hospitalisation à domicile (HAD).MéthodesÉtude cas-témoins, concernant les secteurs adulte, maternité et pédiatrie du réseau HAD. Après accord de participation, les patients qui remplissaient les critères d’inclusion ont été tirés au sort pour leur appartenance au groupe télémédecine (appareil de visiophonie au domicile) ou au groupe témoin (prise en charge habituelle en HAD). Le groupe télémédecine comportait 16 patients appariés à 16 autres qui constituaient le groupe témoin. Les critères d’appariement étaient l’âge, l’indice de Karnofsky et l’objectif d’admission en HAD.RésultatsLa durée de communication visiophonique a été en moyenne de 6 minutes. Le nombre moyen d’appels a été de 23 par patient, soit 0,7 appels par jour ouvrable. La visiophonie a permis une coordination en temps réel et un meilleur suivi des plaies avec prise de photos. C’était un apport pour le suivi de patients douloureux, les soins techniques infirmiers, l’éducation du patient ou de son entourage. Le score d’anxiété à l’échelle HAD (Hospital Anxiety Depression scale) a diminué significativement au cours de la prise en charge des patients du groupe télémédecine contrairement à ceux du groupe témoin (p = 0,048). Dans le groupe télémédecine, tous les patients et leur entourage ont été très satisfaits ou satisfaits de la prise en charge et de la communication (15 cas sur 15), alors que 88 % des soignants le sont (14 cas sur 16), sans différence significative avec le groupe témoin.ConclusionLe programme ViSaDom a confirmé la faisabilité et l’acceptabilité de la communication visiophonique. C’est un outil prometteur pour la qualité et l’efficacité des soins en HAD.