IntroductionLes glomérulonéphrites sont beaucoup plus rarement observées que les atteintes interstitielles au cours du syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS), et sont essentiellement membrano-prolifératives ou extra-membraneuses (GEM).ObservationUne GEM révélée par une thrombose de la veine cave inférieure et d’une veine rénale est survenue chez une patiente de 40 ans ayant un SGS primitif, sans syndrome sec patent, inauguré par une polyarthrite et des adénopathies de type dysimmunitaire, associé à une thyroïdite d’Hashimoto. Après l’échec d’une corticothérapie à dose moyenne puis d’un traitement par azathioprine, sur 2 périodes de 9 mois, le syndrome néphrotique répond favorablement, en quelques semaines, à une alternance mensuelle de méthylprednisolone et de cyclophosphamideper osdurant 6 mois.DiscussionLe SGS est une cause possiblement sous-estimée de glomérulonéphrites, essentiellement membrano-prolifératives et extra-membraneuses, qu’il faut savoir évoquer même en l’absence de syndrome sec patent. Si le pronostic est habituellement favorable, la survenue d’une insuffisance rénale est néanmoins possible. En cas de GEM, après l’échec d’une corticothérapie à dose moyenne, une alternance mensuelle de méthylprednisolone et de cyclophosphamide pendant 6 mois peut s’avérer efficace et bien tolérée, avec, en particulier, un faible risque carcinologique.