Situation des envenimations par morsure de serpent au Congo-Brazzaville: approches épidémiologique, clinique et thérapeutique.
Auteurs : Akiana J1, Mokondjimobé E, Parra HJ, Mombouli JV, Kouka MT, Moussa JBUne enquête rétrospective a été menée entre février et juin 2004 sur l'incidence des morsures de serpent, la létalité qui en résulte, les schémas thérapeutiques qui existent et la disponibilité des sérums antivenimeux dans les formations sanitaires et les bureaux des comités de villages de six des dix départements du Congo. À Brazzaville, l'étude a consisté à évaluer la disponibilité des sérums et autres produits antivenimeux dans les officines et les centrales d'achat et de vente de médicaments. La collecte de données a porté sur la période allant de 2000 à 2004. Sur 387 morsures de serpent enregistrées, le plus grand nombre a été rapporté dans les villages par rapport aux formations sanitaires (221 versus 165). La létalité globale a été de 3,1 % sans différence significative dans les deux milieux étudiés car égale en nombre absolu (six cas dans chaque milieu). En fonction du sexe, la prévalence des cas n'est pas différente entre les hommes et les femmes. Aucune formation sanitaire n'utilise les sérums antivenimeux. Deux officines sur 103 et une centrale d'achat sur quatre proposent des sérums antivenimeux. En milieu urbain (Pointe-Noire, deuxième ville du pays) et semi-urbain (Dolisie, troisième ville du pays), les victimes de morsures de serpent ont plus recours aux soins dans les formations sanitaires que les victimes issues de milieux strictement ruraux. Notre étude ne rapporte pas de données exhaustives, mais met en évidence les envenimations comme un problème de santé publique réel.