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Traitement aux urgences des crises d'asthme par nébulisations vs chambres d'inhalation

Auteurs : Sannier N1, Timsit S1, Cojocaru B1, Leis A1, Wille C1, Garel D1, Bocquet N1, Chéron G
Affiliations : 1Université Paris-Descartes, faculté de médecine, APHP, hôpital Necker–Enfants-malades, département des urgences pédiatriques, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15, France
Date 2006 Mars, Vol 13, Num 3, pp 238-244Revue : Archives de pédiatrieType de publication : étude comparative; études d'évaluation; article de périodique; essai contrôlé randomisé; DOI : 10.1016/j.arcped.2005.12.009
Mémoire original
Résumé

Position du problème. –Le traitement des crises d'asthme aux urgences repose sur l'administration de β2 mimétiques inhalés. Nous avons comparé l'efficacité des β2 mimétiques selon qu'ils étaient administrés en nébulisation ou par une chambre d'inhalation lors des crises d'asthme sévères et potentiellement sévères.Méthode. –Des enfants âgés de 4 à 15 ans, traités aux urgences pour une crise d'asthme sévère ou potentiellement sévère ont été randomisés, sans insu. Ils recevaient soit 6 nébulisations de 0,15 mg/kg de salbutamol (sous O2), soit 6 aérosols de 50 μg/kg de salbutamol (ou 125 μg/kg de terbutaline) en aérosol doseur couplé à une chambre d'inhalation. La chambre et la molécule étaient choisies en fonction du traitement antérieur de l'enfant. Les familles étaient suivies par téléphone aux 10eet 30ejours. Les critères de jugement étaient le taux d'hospitalisation, la variation du score de Bishop, la SaO2, la fréquence respiratoire (FR), la fréquence cardiaque (FC) et le débit expiratoire de pointe (DEP)/valeur attendue, les effets secondaires, le temps nécessaire à la réalisation du traitement, le taux de rechute.Résultats. –Soixante-dix-neuf enfants (groupe nébulisationn = 40 vs groupe chambren = 39) d'âge moyen 9 ans vs 9,4 ont été inclus. Les DEP des enfants de plus de 6 ans étaient de 48,3 ± 16,0 et 55,7 ± 25,0 % des valeurs théoriques. Il y avait respectivement 20 et 14 crises sévères avec des DEP de 40,8 ± 13,9 % et 44,5 ± 28,2 % (NS). Les 2 groupes différaient pour la durée de leur gêne respiratoire avant l'arrivée aux urgences (p < 0,02). Il n'y avait pas de différence en termes d'évolution clinique, des constantes ventilatoires, des taux d'hospitalisation et de rechute dans les 2 groupes à l'issue du traitement, y compris dans le sous-groupe des crises sévères. Les enfants traités par l'intermédiaire de la chambre étaient moins tachycardes (29/40 vs 18/39,p < 0,02). Il n'y avait pas de différence d'incidence des épisodes de désaturation. Le temps de séjour aux urgences était significativement réduit (148 ± 20 vs 108 ± 13 min,p < 10−9).Conclusion. –L'efficacité en terme d'hospitalisation des β2 mimétiques inhalés au cours des crises d'asthme sévères et potentiellement sévères n'étant pas différente selon qu'ils sont administrés par nébulisation ou avec une chambre d'inhalation, l'usage en première intention de la chambre pourrait être plus fréquent et procurer un gain de temps soignant destiné à l'éducation de l'enfant asthmatique.

Mot-clés auteurs
Asthme; Urgences; Chambre d'inhalation;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Sannier N, Timsit S, Cojocaru B, Leis A, Wille C, Garel D, Bocquet N, Chéron G. Traitement aux urgences des crises d'asthme par nébulisations vs chambres d'inhalation. Arch Pediatr. 2006 Mar;13(3):238-244.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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