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Nécrolyse épidermique toxique. Revue des cas observés dans le service de réanimation du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou

Auteurs : Aguèmon A-R, Houngbé F1, Yaméogo T-M1, Tchaou B2, Madougou S3, Lokossou T2, Hounkpè P-C2
Affiliations : 1Service de médecine interne, centre national hospitalier et universitaire Hubert-K.-Maga, 01 BP 386 RP, Cotonou, Bénin2Service polyvalent d'anesthésie–réanimation, centre national hospitalier et universitaire Hubert-K.-Maga, 01 BP 386 RP, Cotonou, Bénin3Clinique universitaire de traumatologie, d'orthopédie et de rééducation fonctionnelle (CUTOR), centre national hospitalier et universitaire Hubert-K.-Maga, 01 BP 386 RP, Cotonou, Bénin
Date 2006 Mai, Vol 25, Num 5, pp 505-509Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.annfar.2006.01.012
Article original
Résumé

Introduction. –L'un des effets toxiques des médicaments est représenté par la nécrolyse épidermique toxique (NET) ou syndrome de Lyell. Elle réalise une toxidermie majeure qui met en jeu le pronostic vital et/ou fonctionnel avec une mortalité qui atteint 20 à 30 % des cas.Objectifs. –Le but était de recenser les cas de NET hospitalisés dans le service de réanimation du CNHU de Cotonou, et en décrire les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives.Type d'étude. –Étude descriptive rétrospective sur cinq ans.Patients et méthodes.–Tous les dossiers des patients admis dans le service de janvier 1998 à décembre 2002 pour toxidermie et dont la surface cutanée lésée (SCL) dépassait 10 % en utilisant la « règle des 9 de Wallace » ont été analysés. Le diagnostic de NET était retenu pour une SCL supérieure à 30 % de la surface cutanée totale.Résultats. –Quatorze cas ont été répertoriés soit une incidence moyenne de trois patients par an, représentant 0,25 % des hospitalisations du service. Les médicaments incriminés étaient : les sulfamides (n = 4), les antituberculeux (n = 2), la pénicilline (n = 3). La cause était indéterminée dans cinq cas. Dans sept cas, il s'agissait d'automédication. La SCL allait de 26 à 87 % avec une atteinte muqueuse dans 11 cas et viscérale dans neuf cas. La prise en charge était celle des brûlés graves. Le décès était survenu dans quatre cas dans un tableau de détresse respiratoire (n = 2) et de choc septique (n = 2), soit une mortalité de 28,5 %. Le délai moyen d'hospitalisation était de 11,4 jours.Conclusion. –Les moyens limités dans la communication montrent l'effort à fournir par les autorités administratives et médicales dans la sensibilisation de la population sur les risques graves liés à l'automédication et la nécessité d'une consultation médicale précoce devant tout signe dermatologique après prise de médicament. L'absence de centre de brûlés doit être palliée afin d'améliorer la prise en charge. Cela contribuerait à réduire l'incidence et à améliorer le pronostic de l'affection.

Mot-clés auteurs
Toxidermie; Médicaments; Automédication; Nécrolyse épidermique toxique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Aguèmon A-R, Houngbé F, Yaméogo T-M, Tchaou B, Madougou S, Lokossou T, Hounkpè P-C. Nécrolyse épidermique toxique. Revue des cas observés dans le service de réanimation du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou. Ann Fr Anesth Reanim. 2006 Mai;25(5):505-509.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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