Impact socio-economique de la migraine et des céphalées en France.
Auteurs : Auray JP1Les céphalées, qui se présentent sous trois formes identifiables grâce à un algorithme défini par l'International Headache Society, ont un retentissement important sur la vie des sujets atteints, tant sur le plan de leur qualité de vie, de l'impact sur leur activité professionnelle ou leur vie sociale que sur le plan économique. Une enquête réalisée à la fin de l'année 1999 a permis de sélectionner, par la méthode des quotas, un échantillon de 10 585 individus représentatif de la population des adultes céphalalgiques en France. Ce travail reprend une méthodologie adoptée pour une enquête réalisée en 1990, avec laquelle nous effectuons un certain nombre de comparaisons. De l'analyse de cet échantillon, il ressort que 17,3 % des français adultes sont migraineux et qu'au total, près de 30 % d'entre eux souffrent de maux de tête. Toutes catégories de dépenses confondues, et toutes catégories de céphalalgiques confondues, la dépense moyenne annuelle par patient est de l'ordre de 220 ?. De cette dépense, les consultations de généralistes (10 %) et les examens (11 %) représentent les postes les plus bas ; les consultations de spécialistes (17 %) et le coût des médicaments (18 %) représentent des dépenses un peu plus élevées, alors que les dépenses hospitalières représentent 44 % du total. Cependant, cette répartition est très différente d'une forme de céphalalgie à l'autre. Il apparaît assez naturellement que les formes les plus sévères de céphalées correspondent aux plus grandes dégradations de la qualité de vie, mais il n'en est pas de même pour ce qui est de l'impact sur l'absentéisme scolaire ou professionnel.