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Retard pubertaire avec hypotrophie utérine majeure : ne pas conclure trop vite à l'absence d'utérus

Auteurs : Yollin E1, Jonard S1, Reyss A-C1, Cortet-Rudelli C2, Dewailly D
Affiliations : 1Service de gynécologie endocrinienne et médecine de la reproduction, clinique gynécologique, hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU de Lille, avenue Eugène-Avinée, 59037 Lille cedex, France2Service de diabétologie et pathologies hypothalamohypophysaires, clinique Marc-Linquette, CHRU de Lille, rue du Professeur-Laguesse, 59037 Lille cedex, France
Date 2006 Novembre, Vol 34, Num 11, pp 1029-1035Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.gyobfe.2006.09.003
Article original
Résumé

ObjectifMettre l'accent sur le piège que peut représenter l'échographie pelvienne dans un contexte d'hypotrophie utérine majeure, associée à une aménorrhée primaire avec retard pubertaire.Patientes et méthodesTrois patientes nous ont été adressées initialement pour suspicion de syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser, les explorations morphologiques initiales n'ayant pas permis d'individualiser l'utérus. Elles ont été évaluées cliniquement, puis ont bénéficié d'explorations hormonales, caryotypiques et d'une échographie pelvienne sus-pubienne. Dans un second temps ont été réalisés une IRM pelvienne puis un traitement estrogénique d'épreuve.RésultatsLes évaluations hormonales ont révélé chez la patiente 1 une insuffisance ovarienne primitive prématurée, et chez les patientes 2 et 3 un hypogonadisme hypogonadotrope. Le caryotype était 46,XX chez toutes les patientes. L'échographie sus-pubienne initiale n'a visualisé l'utérus chez aucune patiente. L'IRM pelvienne a finalement montré un utérus impubère chez la patiente 1, hypotrophique chez la patiente 3 mais était en faveur d'une agénésie utérine chez la patiente 2. Dans les trois cas, le traitement estrogénique a induit la croissance utérine et finalement confirmé le diagnostic d'hypotrophie utérine majeure.Discussion et conclusionL'échographie pelvienne sus-pubienne peut induire en erreur pour le diagnostic étiologique d'une aménorrhée primaire. En fait, l'absence de visualisation de l'utérus doit être considérée comme possible en présence d'un retard pubertaire, et ne doit pas entraîner le diagnostic prématuré de syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser. En effet, les conséquences thérapeutiques, psychologiques et en terme de reproduction sont radicalement différentes.

Mot-clés auteurs
Aménorrhée primaire; Retard pubertaire; Échographie pelvienne; Hypotrophie utérine majeure; Syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser; Croissance utérine;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Yollin E, Jonard S, Reyss A-C, Cortet-Rudelli C, Dewailly D. Retard pubertaire avec hypotrophie utérine majeure : ne pas conclure trop vite à l'absence d'utérus. Gynecol Obstet Fertil. 2006 Nov;34(11):1029-1035.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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