IntroductionL'instabilité de l'articulation trapèzométacarpienne en présence de dysplasie trapèzienne est une affection invalidante bien avant la survenue des changements radiologiques. La plupart des patients sont jeunes et exigeants sur le plan fonctionnel. Le traitement est souvent conservateur. Les options chirurgicales qui préservent l'articulation sont classiques : ligamentoplasties de la base du premier métacarpien[2,7,15]ou ténotomie des bandelettes transarticulaires accessoires du long abducteur [19]. D'autres options sont moins validées (arthrodèse, Pelligrini Burton, Weilby, prothèse[4–6]). Il nous est venu l'idée de combiner deux techniques décrites au préalable ajoutant à cela une ligamentoplastie.MéthodeEn 1973, Wilson[8]publia sa technique d'ostéotomie d'abduction de la base du premier métacarpien comme traitement de la rhizarthrose. En 2002, Kapandji et Heim[3]ont publié leur ostéotomie en coin du trapèze afin de corriger la pente (l'angle de devers)[3]d'un trapèze dysplasique. Combiner ces deux techniques offre l'avantage de ne pas fermer la première commissure en réalisant une ostéotomie d'abduction du premier métacarpien. Par ailleurs, l'ostéotomie d'ouverture du trapèze corrige le bord radial dysplasique du trapèze en corrigeant l'angle de devers.RésultatsNous avons réalisé cette technique chez six patients entre 2001 et 2005. Les résultats préliminaires sont encourageants.DiscussionLa technique décrite offre l'avantage de préserver l'articulation trapézométacarpienne. Elle est relativement facile de réalisation. Par ailleurs, elle préserve l'accès à d'autres techniques en cas d'échec à moyen ou long terme.