Si la présentation clinique d'un hématorachis compressif est bien connue, associant initialement une douleur radiculaire intense rapidement suivie par un tableau de compression médullaire avec syndrome déficitaire sous-lésionnel, sa physiopathologie reste obscure. Rare, le plus souvent associé à un contexte traumatique, une chirurgie du rachis, une péridurale, un traitement par anticoagulant, une malformation vasculaire ou des troubles de la coagulation (hémophilie), l'hématorachis peut être spontané. La levée chirurgicale de la compression demeure un traitement de choix d'autant que le pronostic est fonction de sa précocité et de la sévérité du déficit neurologique avant intervention. Nous présentons le cas d'un patient de 25 ans, sans antécédent, ayant évolué, trois jours après l'apparition d'une intense douleur dorsale, vers une paraplégie flasque associée à une rétention urinaire. L'IRM a mis en évidence un hématorachis compressif étendu de T3 à T6 ayant nécessité une laminectomie précoce. L'évolution a été marquée par une complète récupération en dehors de la persistance de quelques troubles de la sensibilité.