Maladie veineuse thromboembolique idiopathique. Facteurs de risque de récidive en 2006.
Auteurs : Christiaens L1La durée du traitement anticoagulant après un premier épisode de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est conditionnée par le risque de récidive d'une part et par le risque hémorragique iatrogène d'autre part. Ces dernières années des études prospectives ont permis de mieux appréhender les caractéristiques cliniques ou biologiques des patients les plus à risque de récidive de thrombophlébite veineuse. L'apport de l'imagerie échographique et du dosage de D-dimères a également été évalué. Le risque de récidive n'est pas négligeable, de l'ordre de 10 % la première année après l'arrêt du traitement, les 2/3 surviennent dans les deux premières années. Plusieurs facteurs sont liés à un risque de récidive de MTEV majoré : le sexe masculin, un antécédent de greffe rénale, l'existence d'une néoplasie, la localisation proximale de la phlébite initiale, la présentation initiale sous forme d'embolie pulmonaire, les antécédents personnels de phlébite, la coexistence de deux thrombophilies. En revanche, ni l'âge, ni l'existence d'une thrombophilie isolée, ni le caractère familial des thromboses veineuses ne sont significativement liés à une augmentation du risque. La responsabilité d'un thrombus veineux résiduel au décours du traitement reste discuté. Le risque de récidive lorsque le dosage des D-dimères est négatif un mois après l'arrêt du traitement anticoagulant apparaît très faible, notamment en cas de thrombophilie associée. Par ailleurs, le risque hémorragique est lié à la durée d'utilisation des anti vitamine K et à l'âge du patient. Ces différentes études permettent d'approfondir la réflexion par rapport aux recommandations issues des conférences de consensus et d'envisager une meilleure évaluation économique de la durée de traitement après un premier épisode de thrombose veineuse profonde en fonction de diverses situations cliniques.