La physiopathologie des espaces périvasculaires dits de Virchow-Robin demeure controversée. Ces espaces périvasculaires sont parfois le siège de dilatations par le biais d’accumulation de liquide. Ces dilatations sont visibles à l’IRM et au scanner X, en association avec des tableaux cliniques variés. Reconnaître ces dilatations et aboutir à une corrélation radio-clinique nous paraît être un prélude indispensable à la prise en charge des patients. Nous rapportons cinq observations cliniques et les analysons à la lumière des données de la littérature. La localisation des dilatations des espaces périvasculaires est double : la substance blanche hémisphérique sous corticale d’une part, la région mésencéphalique et des ganglions de la base, d’autre part. Les caractéristiques de forme, de siège et de signal permettent de les différencier des lacunes ischémiques. Dans la majorité des cas, les patients sont asymptomatiques : il s’agit principalement de dilatations de petite taille de la convexité, ou « état criblé », reflet d’une variation non pathologique du normal. Les volumineuses dilatations, ou lacunes expansives, siégeant typiquement dans la région mésencéphalique et les ganglions de la base, peuvent être responsables d’une symptomatologie bruyante, notamment d’hydrocéphalie bloquante nécessitant un traitement adapté. En définitive, savoir reconnaître ces dilatations permet d’une part de repérer les véritables cas symptomatiques et de les traiter, et d’autre part de rassurer la majorité des patients asymptomatiques sur la bénignité de telles lésions.