Les contraintes de la dialyse favorisent les questionnements concernant l'arrêt du traitement. En France, la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie définit un cadre à l'arrêt de traitement, en l'autorisant sous certaines conditions, pour éviter une obstination déraisonnable. Peu avant la parution de cette loi, une étude a été menée au CHU de Grenoble, incluant 31 patients suivis entre 2002 et 2004 par le service de dialyse et l'équipe mobile de soins palliatifs, afin d'analyser les circonstances dans lesquelles surviennent les arrêts de dialyse. Ces patients étaient âgés et présentaient une altération majeure de leur état général. Après l'initiation du questionnement, la dialyse a été arrêtée chez des patients plus âgés au début du traitement et dialysés depuis moins longtemps, ce qui suggère l'éventualité d'une mauvaise adaptation au traitement. Aucun arrêt de dialyse n'a été décidé sans un consentement du patient ou de son entourage. Un outil d'aide à la décision d'arrêt de dialyse a été élaboré à l'issue de discussions pluridisciplinaires, en vue de servir de base de réflexion pour une décision adaptée à chaque situation. Il souligne l'importance de la dimension temporelle et de la concertation collégiale pour la prise de décision. Il indique que la décision incombe au néphrologue référent. Après un arrêt de dialyse, des soins palliatifs doivent être mis en œuvre, car arrêt de traitement ne signifie pas arrêt des soins.