Objectif : Analyser les données publiées décrivant les interactions entre anticoagulants oraux et plantes ou aliments. Matériels et méthodes : Revue de la littérature dans les bases de données MEDLINE janvier 1966 à juin 2006), et Pascal (1987 à 2006). Sont retenus: les cas rapportés ou les études chez l'homme ou l'animal ou les études in vitro ou les revues de littérature, rédigés en langue anglaise ou française. Résultats: Quatre-vingt articles ont été sélectionnés (deux rapportant à la fois un cas et une étude): 14 revues, 43 rapports de cas, 17 études chez l'homme (neuf randomisées contrôlées, trois contrôlées), six études contrôlées chez l'animal et deux in vitro. Discussion: La variation de l'apport alimentaire en vitamine K, l'existence d'interactions entre certains aliments et plantes avec la régulation des facteurs de la coagulation ou avec la pharmacocinétique et pharmacodynamie des AVK sont autant d'éléments susceptibles d'entraîner une instabilité de l'action des AVK. Cependant, à l'analyse de ce corpus de littérature, il est parfois relevé des résultats contradictoires pour un même substrat et on dispose de peu d'études contrôlées chez l'homme permettant d'établir une conduite à tenir. Conclusion: Il reste problématique de prédire une incidence ou une sévérité pour ces interactions. Aussi, il s'avère important que le pharmacien reste en alerte sur l'éventuelle consommation de tels aliments ou plantes, afin de pouvoir agir rapidement lors de déséquilibres observés sous traitement anticoagulant oral.