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Pathologie traumatique de la membrane interosseuse de l’avant-bras

Auteurs : Soubeyrand M1, Lafont C2, De Georges R3, Dumontier C
Affiliations : 1Service d’orthopédie, hôpital du Kremlin-Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France2Service de radiologie, hôpital Tenon, 4, rue de-la-Chine, 75020 Paris, France3Clinique Pasteur, 294, Boulevard du Général-de-Gaulle, 07500 Guilherand-Granges, France
Date 2007 Décembre, Vol 26, Num 6, pp 255-277Revue : Chirurgie de la mainType de publication : étude comparative; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.main.2007.09.004
Mise au point
Résumé

La membrane interosseuse (MIO) antébrachiale reste une structure mal connue. Elle est tendue sur environ 10,6 cm entre les crêtes interosseuses du radius et de l’ulna. Elle présente un aspect en mailles avec des fibres tendues de l’ulna vers le radius et de haut en bas, et des fibres tendues de bas en haut entre l’ulna et radius. La bande centrale, qui représente la portion moyenne des fibres tendues de bas en haut, est la structure la plus importante fonctionnellement et sa composition est intermédiaire avec celle d’un ligament. Le rôle de la membrane interosseuse est double : elle stabilise transversalement les deux os de l’avant-bras et stabilise longitudinalement les deux os de l’avant-bras en transférant les forces transmises au radius par le poignet vers l’ulna. La transmission de ces forces varie en fait en fonction de la position de prono–supination, de la position en varus ou valgus du coude et de l’orientation du poignet rendant l’interprétation des données expérimentales difficiles. L’avant-bras forme un tout et l’ensemble de membrane interosseuse et diaphyse des deux os peut être assimilé à une articulation radio–ulnaire moyenne, intercalée entre les radio–ulnaires proximale et distale. L’ensemble de ces articulations ou verrous agit en synergie pour stabiliser l’avant-bras et optimiser la répartition des contraintes. La perte fonctionnelle d’un verrou, a fortiori de plusieurs, va retentir gravement sur la fonction. Le syndrome d’Essex-Lopresti, qui correspond à la déstabilisation des trois verrous, représente la forme la plus sévère des déstabilisations de l’avant-bras.L’imagerie de la membrane interosseuse est difficile même si l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’obtenir des images statiques, perturbées le plus souvent par les nombreux artéfacts liés au traumatisme et au matériel chirurgical. L’échographie dynamique permet de visualiser les lésions de la membrane interosseuse et devrait s’affirmer comme un examen indispensable pour aider le clinicien.Le traitement chirurgical dépend de l’importance des lésions des différents verrous. La reconstruction de la membrane interosseuse reste le geste le plus difficile et les différentes ligamentoplasties proposées n’arrivent pas à répondre à toutes les contraintes biomécaniques. Nous proposons une ligamentoplastie chirurgicale basée sur la biomécanique de la membrane interosseuse et dont la faisabilité a été validée par des études cadavériques. Les premiers cas réalisés semblent prometteurs.

Mot-clés auteurs
Membrane interosseuse antébrachiale; Ligament interosseux; Essex-Lopresti; Pronation; Supination; Fractures de Monteggia; Traumatismes de l’avant-bras; Biomécanique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Soubeyrand M, Lafont C, De Georges R, Dumontier C. Pathologie traumatique de la membrane interosseuse de l’avant-bras. Chir Main. 2007 Déc;26(6):255-277.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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