IntroductionDevant une opacité alvéolaire basale, le diagnostic de pneumopathie lipidique exogène (PLE) repose sur deux arguments : la notion d’une intoxication ancienne à l’huile de paraffine et la présence de macrophages imprégnés de graisses dans le lavage broncho-alvéolaire (LBA). L’existence d’anomalies radiologiques supplémentaires fait évoquer une pathologie associée, notamment infectieuse ou tumorale comme c’est décrit dans la littérature.ObservationNous rapportons l’observation d’une femme de 50 ans non fumeuse qui présentait une opacité alvéolaire condensante du poumon gauche, des adénopathies médiastinales et un épanchement pleural homolatéraux, ainsi que deux nodules hépatiques. Le diagnostic de PLE établi sur les données de l’anamnèse et du LBA, n’expliquant pas toutes les anomalies radiologiques, des biopsies hépatiques et une thoracotomie étaient pratiquées. Les prélèvements hépatiques, pulmonaires et ganglionnaires éliminaient un cancer et une mycobactériose, et montraient une granulomatose floride associant réaction à corps étranger et lésions sarcoïdosiques. Après une corticothérapie orale de trois mois, les adénopathies médiastinales, la pleurésie et les nodules hépatiques disparaissaient. Cette évolution favorable est consolidée depuis quatre ans.ConclusionLe diagnostic retenu est l’association originale d’une PLE et d’une sarcoïdose systémique avec atteinte hépatique nodulaire.