Malgré l’avènement de la biopsie du ganglion sentinelle (GS) qui a permis de réduire la morbidité de la chirurgie du creux axillaire dans le cancer du sein de petite taille, le curage axillaire (CA) constitue le traitement de référence dans certains cas de cancer du sein. L’une des complications les plus fréquentes en postopératoire immédiat est le lymphocèle ou sérome dont l’incidence est indépendante de la technique chirurgicale. Une analyse de la littérature a permis d’isoler certains facteurs de risque, tels que l’index de masse corporel (IMC) élevé, l’important volume de drainage des trois premiers jours et l’hypertension artérielle. Certaines mesures chirurgicales préventives semblent montrer un bénéfice dans la réduction du lymphocèle : le prélèvement du ganglion sentinelle dans le traitement du cancer du sein de petite taille, le capitonnage du creux axillaire et le drainage axillaire systématique. Les autres techniques, telles que les colles contenant de la fibrine, les éponges hémolymphostatiques, les techniques particulières de dissection des tissus, la compression axillaire externe, la mobilisation différée du membre supérieur, le curage axillaire par lipo-aspiration et le prélèvement endoscopique présentent des résultats trop contradictoires pour pouvoir, à l’heure actuelle, les recommander en pratique clinique. La disparité des techniques et des résultats dans la réduction du sérome ne permet pas de proposer aujourd’hui de pratique consensuelle afin de diminuer l’incidence et le volume des séromes après curage axillaire dans le cancer du sein. Cependant, deux techniques semblent se distinguer : le prélèvement du ganglion sentinelle dans le cancer du sein de petite taille et le capitonnage du creux axillaire.