Profil epidemiologique, clinique et allergologique de la dermatite atopique dans le sud Tunisien.
Auteurs : Masmoudi A1, Maalej A, Marrekchi S, Ben Hlima N, Turki H, Hachicha M, Borgi N, Karray A, Zahaf APrérequis: La dermatite atopique(DA) est l'ensemble des manifestations inflammatoires cutanées, chroniques et/ou récidivantes associées à l'atopie. La prévalence de la DA est variable d'un pays à l'autre. But : Le but de notre travail est d'étudier le profil épidémiologique, clinique et allergologique de la DA dans le sud tunisien. Méthodes : Notre étude était prospective à propos de 100 cas colligés sur une période 18 mois. Le diagnostic a été retenu sur les critères de Hanifin et Radjka. Nous avons étudié pour chaque patient les données biographiques et les manifestations cliniques de la DA. Des explorations allergologiques ( priks-tests) ont été réalisées. Résultats : L'âge moyen des patients était de 104 mois avec des extrêmes de 5 mois et 43 ans. Soixante-cinq pourcent de nos malades étaient de sexe masculin. L'âge moyen de début était 61 mois avec des extrêmes de 2 mois et 37 ans. Cinquante cinq patients avaient des antécédents d'atopie familiale et 34 des antécédents d'atopie personnelle. Ces derniers ont précédé la DA dans 28 cas. On n'a pas noté de relation significative entre l'existence d'une atopie familiale et la sévérité de la maladie. A l'interrogatoire, le principal facteur déclenchant était le contact avec la poussière de maison (33 cas). La durée d'allaitement maternel (moyenne del3.7 mois) n'a pas influencé significativement ni le SCORAD, ni l'âge de début de la maladie. La date de début de la diversification alimentaire (moyenne : 6,16 mois) n'a pas influencé significativement la sévérité de la maladie. L'aspect clinique était à type d'eczéma aigu dans 71% des cas. Selon le score SCORAD, la DA était jugée légère dans 5 cas, modérée 68 cas et sévère dans 27 cas. Le nombre de poussées par an a varié d'une poussée (75 cas) à plus que 6 poussées par an (6 cas). L'évolution était chronique dans 6 cas. Les prick-tests ont montré au groupe des aéroallergènes une positivité pour les acariens dans 9 cas parmi les 35 cas testés et au groupe des trophallergènes une positivité à l'oeuf entier dans 5 cas parmi les 31 cas testés.