IntroductionIl est actuellement clair que la radiochirurgie acquiert un intérêt croissant en neurochirurgie fonctionnelle et tout particulièrement en chirurgie de l’épilepsie. Nous avons analysé notre expérience dans ce domaine afin d’essayer de définir la place potentielle de la radiochirurgie en épileptologie.Matériel et méthodesNotre expérience clinique (134 patients), accumulée au cours des 15 dernières années, inclut principalement le traitement de l’épilepsie du lobe temporal sans processus occupant (59 patients), comprenant 53 cas d’épilepsies temporomésiales pures (MTLE), les épilepsies associées aux hamartomes hypothalamiques (61 patients), deux callosotomies et 12 autres types d’épilepsies.RésultatsL’analyse de notre matériel, aussi bien que d’autres données cliniques et expérimentales, suggère que l’utilisation de la radiochirurgie ne soit favorable seulement pour les patients chez lesquels la zone épileptogène a été définie de façon stricte préalablement, et des règles strictes de la planification de dose ont été suivies. Dès qu’on ne considérera pas ces principes, le risque d’échec du traitement et/ou de survenue d’effets secondaires augmente nettement. Les résultats à long terme sont actuellement disponibles et publiés pour les MTLE mais pas encore pour les autres types d’épilepsies. L’innocuité et l’efficacité à long terme dans les MTLE sont comparables à la résection chirurgicale, mais ont l’avantage d’épargner la mémoire verbale chez les patients traités par GK du côté dominant. Pour les petits hamartomes hypothalamiques, l’efficacité est comparable à la microchirurgie mais avec une réduction plus significative des risques.ConclusionLe large matériel clinique étudié et son évaluation à long terme confirment de nos jours le rôle bénéfique de la radiochirurgie GK dans les petits hamartomes hypothalamiques d’une part et les MTLE d’une autre part quand le risque de perte de la mémoire verbale est plus important chez les patients.