La pleurésie métastatique, au pronostic sombre, reste un problème médical de routine et diminue la qualité de vie. Nous rapportons la première expérience de cathéter à chambre implantable pleural (CCIP) pour des pleurésies métastatiques récidivantes symptomatiques.Méthode. — Suivi prospectif de 26 patients entre le 20/08/2005 et le 2/11/2006 dans un seul centre. Trente CCIP ont été posés chez 26 patients (22 cancers du sein, 3CCIP bilatéraux-1repose) sous anesthésie générale après décision en réunion de concertation multidisciplinaire. Le dispositif a été utilisé pour des ponctions itératives, sans instillation de produits symphysants ni de chimiothérapie locale.Résultats. — Vingt-cinq patients ont eu un soulagement partiel ou total de leur dyspnée. Quatre patients ont eu une symphyse pleurale spontanée en 2 mois maximum. Douze patients recevaient une chimiothérapie au moment de la pose. Le nombre de ponctions a été de 1 à 28 sur une période de 11 à 330 jours. Huit patients sont décédés dans le mois suivant la pose et 6 ont survécu plus de 6 mois. Sept patients sont décédés à Curie ou en USP sans retour à domicile. Pour les 19 autres patients, on comptabilise 198 jours d’hospitalisation pour 2 305 jours d’implantation. Il n’y a eu aucun échec de pose. Deux complications infectieuses (pleuro-pneumopathie et infection cutanée en regard du point de ponction) et deux complications mécaniques (extériorisation de la chambre et déconnexion entre le cathéter et la chambre) ont été observées et traitées sans difficulté. Une patiente a présenté un cloisonnement de la cavité pleurale après 16 ponctions rendant la ponction inefficace.Conclusion. — Le cathéter à chambre implantable pleural est une alternative intéressante tant en terme d’efficacité que de tolérance dans la prise en charge ambulatoire des pleurésies métastatiques. Il présente des avantages certains en terme de confort et de risque infectieux par rapport au cathéter pleural tunnellisé.