L’exploration du tube digestif fœtal n’est pas systématisée et les extrémités (œsophage thoracique et région anorectale) sont souvent exclues de l’examen de dépistage. Seule la pathologie digestive fœtale d’expression liquidienne (obstruction digestive, duplication digestive) est facilement dépistée. Les pathologies digestives les plus fréquentes (atrésie de l’œsophage, malformation anorectale) sont encore très souvent une découverte néonatale. À l’échographie ou à l’IRM, l’analyse prénatale du tube digestif est optimisée par l’acquisition de coupes coronales (œsophage thoracique, anses iléales, cadre colique) et sagittales médianes (repère rectal, concavité sacrée). L’interprétation de l’échosignal du contenu du tube digestif (liquidien ou méconial) tient compte des périodes charnières auxquelles surviennent des transformations physiologiques responsables de la modification des images (24–26 semaine d’aménorrhée (SA) et 29–30 SA).