Pathogénie du syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes.
Auteurs : Audard V1, Lang P, Sahali D>Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI) est une néphropathie glomérulaire définie par une protéinurie massive associée à une hypoalbuminémie, sans lésions inflammatoires rénales ni dépôts de complexes immuns circulants. Le SNI à lésions glomérulaires minimes (SNLGM) représente la forme la plus fréquente des syndromes néphrotiques et se caractérise par des perturbations du système immunitaire et une atteinte rénale podocytaire dont le mécanisme reste obscur. La phase active de la maladie est associée à une augmentation du nombre de lymphocytes T et B et à une production accrue de cytokines. Les principales perturbations lymphocytaires qui semblent caractéristiques du SNLGM sont l'inhibition de l'hypersensibilité de type retardé, les anomalies de la commutation isotypique et une polarisation lymphocytaire T qui ne correspond ni à une voie de type Th1 ou Th2 classique et qui résulte d'une activation transcriptionnelle anormale. Le lien moléculaire entre l'atteinte immunologique et l'atteinte podocytaire reste non élucidé.