Nous présentons le cas d’une femme, âgée de 46 ans, hospitalisée pour un bilan des troubles cognitifs et du comportement évoluant depuis plus de quatre mois. L’IRM cérébrale révéla une hydrocéphalie, ainsi que la présence d’une prise de contraste méningée. La ponction lombaire retrouva un liquide purulent contenant 305 éléments nucléés par millimètre cube, dont 84 % de polynucléaires neutrophiles altérés, une protéinorachie à 4,88 g/L, une hypoglycorachie à 0,5 mmol/L (pour une glycémie à 6 mmol/L) et une chlorurorachie à 108 mmol/L ; aucun germe n’était retrouvé au direct. Une antibiothérapie par céfotaxime fut débutée associé à une quadrithérapie antituberculeuse. Les cultures en milieu liquide de la première ponction lombaire revinrent positives après neuf jours pourNeisseria meningitidisdu groupe B. L’état de la patiente s’améliora de façon importante. La revue de la littérature rapporte trois cas de meningite chronique à méningocoque chez l’adulte. Il est important de rappeler que la méningite à méningocoque peut se présenter sous une forme très trompeuse, parfois pseudopsychiatrique, sans syndrome infectieux franc et d’évolution chronique.