Candida dubliniensisa été récemment décrit (en 1995) comme agent pathogène opportuniste, associé principalement aux candidoses buccales chez les patients infectés par le VIH. Cet organisme est très étroitement lié à la levure pathogène humaine,Candida albicans, et partage avec elle un grand nombre de caractères phénotypiques et génotypiques. Cette ressemblance constitue un facteur limitant l’identification et la discrimination entreC. albicansetC. dubliniensis. Plusieurs méthodes phénotypiques et moléculaires ont été développées pour cette finalité. Les méthodes phénotypiques de différenciation entre ces deux espèces sont d’usage simple en routine et dépendent de la croissance à température élevée, de l’assimilation des sucres, de la croissance sur milieux spéciaux et de la production des chlamydospores… ; cependant, elles sont insuffisamment sensibles dans la discrimination entre ces deux espèces. Les méthodes de biologie moléculaire sont très fiables et sont capables de confirmer l’identification de cette espèce en un temps relativement court. Ces méthodes sont fastidieuses et sont réservées aux laboratoires de microbiologie clinique spécialisés. Dans cet article, nous analyserons les différentes études concernant les méthodes déployées dans l’identification deC. dubliniensis, ainsi que l’implication épidémiologique de ce nouveau pathogène.