Survie à 16,5 ans de recul moyen de la cupule, double mobilité, non scellée de Bousquet dans l'arthroplastie totale de hanche. Série historique de 437 hanches.
Auteurs : Lautridou C1, Lebel B, Burdin G, Vielpeau CNous avons étudié, de façon rétrospective, une série de 437 prothèses totales de hanche, opérées entre 1984 et 1990, avec pour objectif d'analyser la longévité de la cupule impactée à double mobilité de Bousquet. Dans notre expérience, cet implant était toujours associé à une tige fémorale scellée de type Charnley. Le devenir de la prothèse a pu être connu pour 345 hanches (79%). Nous comptons 164 hanches, prothèses en place, à 16,5 ans de recul moyen, 137 hanches chez des patients décédés sans révision chirurgicale, 44 échecs et 92 perdus de vue. Le taux de survie actuariel global était de 84,4% (±4,5) à 15 ans. Les échecs par descellements (DSC) aseptiques fémoraux et acétabulaires, liés au phénomène d'usure du polyéthylène, étaient les plus nombreux (n=30). Cependant, leur taux n'était pas supérieur au taux des autres séries de la littérature. L'âge jeune à l'implantation semble influencer la survenue de cette complication. Par ailleurs, les images de granulomes, essentiellement fémoraux, observées au plus long recul, imposent une surveillance radioclinique attentive. Les échecs par luxation sont peu nombreux : deux luxations précoces liées à des erreurs techniques et trois luxations intraprothétiques tardives. Le concept de la cupule à double mobilité semble donc techniquement fiable pour prévenir l'instabilité prothétique. Les résultats de cette série permettent de conclure à un bénéfice certain sur le nombre de luxations, mais ne semblent pas apporter de bénéfice quant à l'usure. Nous réservons l'indication de cet implant acétabulaire dans l'arthroplastie totale de hanche aux patients âgés de plus de 70 ans et aux patients plus jeunes à risque luxant élevé.