Traitement de la conjonctivite allergique per-annuelle et saisonnière : comparaison de deux protocoles thérapeutiques
Auteurs : Lazreg S, Colin J1, Renault D2, Hartani D3Introduction : Les conjonctivites allergiques, très fréquentes en pratique courante, posent un problème de schéma thérapeutique, qui doit être simple, dénué de complications et non contraignant pour la vie courante. Patients et méthode : Nous avons mené une enquête prospective monocentrique randomisée sur 102 patients, âgés de 4 à 80 ans, présentant une conjonctivite allergique. Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction du traitement établi : soit une monothérapie par du N-acétyl-aspartyl-glutamate (NAAGA) pendant 4 semaines, soit une bithérapie (NAAGA et lévocabastine la 1re semaine et NAAGA seul les 3 semaines suivantes). La somme des scores des signes oculaires cardinaux de la conjonctivite allergique a été évaluée à JO, J7 et J28. Résultats : Les deux groupes étaient homogènes à l'inclusion ; la majorité des patients présentaient des antécédents d'allergie, avec un bilan allergique non spécifique perturbé (IgE et polynucléaires éosinophiles) et le score clinique initial était plus élevé chez les enfants. Une importante diminution des scores était notée à J7 (réduction de moitié) et à J28 (avoisinant le 1), sans différence significative entre les deux groupes. La tolérance du traitement jugée par les sensations inhabituelles à l'instillation était meilleure pour le traitement NAAGA (80,8 % des cas). Les signes cliniques et fonctionnels ont disparu sans recours aux corticoïdes. Conclusion : Dans les formes modérées de conjonctivites allergiques saisonnières et per-annuelles, un traitement par NAAGA seul est suffisant, l'association à la lévocabastine n'étant nécessaire qu'en cas de signes fonctionnels très gênants. L'usage des corticoïdes doit être réservé aux formes graves.