Points essentielsLes bénéfices des traitements antibiotiques ne sont pas évidents à la phase terminale d’une maladieexception faite des infections urinaires symptomatiques.Les nombreuses antibiothérapies probabilistes prescrites soulèvent des problématiquesà la fois économique et écologique en termes de développement de résistances bactériennes aux antibiotiques, mais également en termes de retentissement sur la qualité de vie des patients.La principale indication d’une antibiothérapie en fin de vie doit être le contrôle des symptômes liés à l’infection.L’état général et le pronostic du patient, ses souhaits et ceux de sa famille, et l’ensemble des symptômes, contrôlés ou non, orientent la décision de prescrire une antibiothérapie.Les médecins doivent absolument considérer l’objectif du traitement antibiotique, l’importance du risque de survenue d’effets secondaires et les contraintes liés à ce traitement avant de le prescrire pour un patient relevant de soins palliatifs. Ils doivent ainsi considérer pour le patient les principes de l’éthique du soin, essentiellement le principe de bienfaisance, de non malfaisance, et le principe d’autonomie.En cas de décision d’un traitement antibiotique chez un patient en fin de vie, le choix de celui-ci doit répondre de toute évidence aux mêmes exigences que dans les autres situations médicales, c’est-à-dire s’inscrire dans une démarche raisonnée, rigoureuse et réévaluée.