L’atteinte périphérique du nerf facial est une pathologie fréquente, secondaire à une atteinte de son noyau pontique ou du tronc du nerf, de l’angle pontocérébelleux jusqu’à la glande parotide. Elle est angoissante pour le patient et fonctionnellement dangereuse pour la cornée. La paralysie faciale idiopathique oua frigore(PFF) est la cause la plus fréquente mais ce fait ne doit pas dispenser de rechercher les autres causes, notamment tumorales qui peuvent dans certains cas apparaître selon un mode aigu. La démarche étiologique repose avant tout sur un interrogatoire et un examen clinique ORL et neurologique rigoureux qui permettront d’orienter les investigations complémentaires biologiques, radiologiques et cochléovestibulaires et de poser par élimination le diagnostic. L’étiopathogénie de la PFF reste imprécise, mais elle semble liée à une réactivation du virusHerpes simplexde type 1 au niveau du trajet intrapétreux du nerf facial. Son traitement reste controversé mais repose pour la plupart des auteurs sur l’administration précoce de corticoïdes et pour certains d’antiviraux. Ce traitement permet dans plus de 90 % des cas une guérison complète. Les formes graves génératrices de séquelles à type de spasme hémifacial doivent être dépistées précocement par les tests électrophysiologiques. Elles nécessitent une rééducation spécifique et parfois pour certains, une décompression chirurgicale du nerf en urgence.