La névralgie glossopharyngienne, qu’il vaut mieux dénommer « vago-glossopharyngienne » du fait de l’association fréquente d’irradiations dans le territoire sensitif du nerf vague, est souvent mal reconnue du fait de sa relative rareté (elle est 100 fois moins fréquente que la névralgie du trijumeau). Comme la névralgie trigéminale, lorsqu’elle devient rebelle aux traitements spécifiques – c’est-à-dire les anticonvulsivants – elle peut être guérie dans la quasi-totalité des cas par la chirurgie. La première option est la décompression vasculaire microchirurgicale, un conflit vasculaire étant généralement à l’origine de la névralgie. La thermocoagulation percutanée de la racine au niveau de la pars nervosa du foramen jugularis n’est indiquée qu’en seconde option, en raison des déficits sensitivomoteurs des nerfs IX–X qu’elle ne manque pas d’entraîner. Les tractonucléotomies au niveau du tronc cérébral restent des indications d’exception, en dehors des douleurs d’origine néoplasique.