IntroductionCette étude a été réalisée dans le cadre d’une démarche d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) afin d’encourager l’augmentation du taux de monitorage peropératoire des curares.MéthodesAprès accord du comité d’éthique local, nous avons évalué 200 dossiers informatisés d’anesthésie au cours desquelles un curare non dépolarisant a été utilisé. Les paramètres suivants ont été étudiés : caractéristiques démographiques, durées d’anesthésie et de chirurgie, utilisation du monitorage neuromusculaire (NMT®), utilisation d’un antagoniste et qualité du NMT®. Les résultats ont été soumis aux différents intervenants du service d’anesthésie au cours d’un staff EPP au décours duquel une procédure interne a été élaborée : l’objectif étant que tous les malades curarisés puissent bénéficier du monitorage chiffré de la curarisation. Six mois plus tard, une autre évaluation a été réalisée sur 200 nouveaux dossiers en tenant compte des mêmes critères, afin d’évaluer l’impact de l’EPP sur la pratique clinique.RésultatsLe taux de monitorage qui était de 67 % initialement est passé à 94 % (p < 0,05). Le taux d’antagonisation est resté stable (48 puis 50 %). Le pourcentage des patients non monitorés et non antagonisés a baissé de 5 à 2 % (p < 0,05).DiscussionCette étude a montré que, dans le cadre d’une démarche EPP, le nombre de patients bénéficiant du monitorage quantitatif systématique peut être augmenté de façon significative avec un impact réel sur la décurarisation.