Objectif de l’étudeÉvaluation de la probabilité de survie sans rechute biochimique après radiothérapie de rattrapage selon les définitions de l’American society for therapeutic radiology and oncology(Astro) et de Phoenix, chez des patients ayant une persistance ou une élévation secondaire de la concentration sérique de PSA, après prostatectomie pour un cancer de la prostate.Patients et méthodesAnalyse rétrospective des dossiers de 59 patients traités entre 1990 et 2003 par irradiation pour une récidive biochimique après prostatectomie. Il a été délivré une dose médiane de 66 Gy dans le lit de prostatectomie par radiothérapie bidimensionnelle ou tridimensionnelle. Le critère principal de jugement de l’efficacité était la probabilité de survie sans rechute biochimique selon les définitions de l’Astro et de Phoenix (nadir + 2 ng/ml).RésultatsAvec un suivi médian de 38 mois, la probabilité de survie sans rechute biochimique à trois ans était selon les critères de l’Astro de 60 %, elle était de 72 % selon la définition de Phoenix. Selon l’analyse unifactorielle, une concentration sérique de PSA ≥ 1 ng/ml avant la radiothérapie et un envahissement des vésicules séminales étaient associés à un risque de récidive biochimique. Selon l’analyse multifactorielle, seule une concentration sérique de PSA ≥ 1 ng/ml avant la radiothérapie reste prédictive pour une récidive biochimique, quelle que soit la définition.ConclusionLa radiothérapie de rattrapage est un traitement efficace après prostatectomie, que l’on utilise la définition de l’Astro ou celle de Phoenix. Seule une concentration sérique de PSA ≥ 1 ng/ml avant la radiothérapie est prédictive pour la récidive biochimique.