Facteurs de risque associés à la gonarthrose en consultation de rhumatologie à Ouagadougou (Burkina Faso).
Auteurs : Ouédraogo DD1, Séogo H, Cissé R, Tiéno H, Ouédraogo T, Nacoulma IS, Drabo YJL'objectif était d'étudier la prévalence des facteurs de risque associés à la gonarthrose dans une population noire africaine en consultation de rhumatologie à Ouagadougou. Il s'agit d'une étude transversale prospective menée de novembre 2006 à juillet 2007 soit une période de neuf mois et portant sur tous les cas de gonarthrose symptomatique recensés pendant la période d'étude ; tous les malades répondaient aux critères clinico-radiologiques de l'ACR (American Collège of Rheumatology). Cent dix-huit malades dont 108 de sexe féminin ont été colligés. L'âge moyen des malades était de 55,7+/-10,8 ans. Le retentissement fonctionnel apprécié par l'indice de Lequesne était en moyenne supérieur à 8 (87,3 % des patients). On notait la présence d'une hydarthrose dans 56,7% des cas. Les facteurs de risque associés les plus fréquents étaient l'obésité (42,4%), la ménopause chez les femmes (66,7%), les antécédents familiaux (43,2%), les antécédents de traumatisme du genou (19,5%). Les facteurs de risque de progression les plus souvent associés étaient la présence de nodosités d'Heberden (19,5 %), et un genu varum (52,5%). On retrouve dans la gonarthrose, à Ouagadougou en population noire urbaine, les mêmes facteurs de risque de survenue et de progression qu'en population occidentale ; elle apparaît associée, comme dans les séries occidentales, aux nodosités d'Heberden dont la rareté présumée chez les noirs semble remise en cause.