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Radiothérapie à visée curative du carcinome du canal anal : impact défavorable d’une résection préalable. Étude rétrospective de 57 patients traités en intention curative

Auteurs : Coquard R, Cenni J-C1, Artru P2, Chalabreysse P3, Queneau P-E4, Taieb S5, Alessio A6, Lledo G2
Affiliations : 1Clinique du Tonkin, 26–36, rue du Tonkin, 69100 Villeurbanne, France2Hôpital privé Jean-Mermoz, 55, avenue Jean-Mermoz, 69008 Lyon, France3Centre de pathologie CY-PATH (fondation Marcel-Mérieux), 69007 Lyon, France
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Date 2009 Décembre, Vol 13, Num 8, pp 715-720Revue : Cancer radiothérapie : journal de la Société française de radiothérapie oncologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.canrad.2009.03.005
Article original
Résumé

Objectif de l’étudeDécrire rétrospectivement la survie globale, la survie spécifique et le contrôle tumoral dans une série homogène de patients atteints d’un carcinome du canal anal traité par irradiation à visée curative ; analyser l’impact de la curiethérapie, de la chimiothérapie et d’une résection chirurgicale préalable sur le risque de rechute.Patients et méthodesDe 1997 à 2007, 57 patients atteints d’un carcinome épidermoïde du canal anal classé T1 pour 14, T2 pour 33, T3-4 pour dix, N0 pour 31, N1 pour 19, N2 pour trois, N3 pour quatre, M0 pour tous ont été traités par irradiation à visée curative par le même oncologue. Le traitement comportait une irradiation externe du pelvis postérieur de 45 Gy en 25 fractions puis six semaines plus tard une curiethérapie interstitielle (37/57) ou un complément de radiothérapie externe (20/57). Chez 12 patients, une résection chirurgicale avait été réalisée avant la radiothérapie. La radiothérapie externe a été effectuée avec unbelly boardchez 13 patients. Une chimiothérapie concomitante à base de cisplatine a été délivrée chez 42 patients. Le recul moyen était de 57 mois.RésultatsLe taux de survie globale à cinq ans était de 89 % et celui de survie spécifique de 96 %. Cinq tumeurs ont rechuté (12 % à cinq ans), quatre localement (10 % à cinq ans), quatre dans les ganglions inguinaux, deux sous forme métastatique. En analyse unifactorielle, le taux de rechute a été plus grand chez les patients ayant eu une résection chirurgicale préalable (p = 0,018), chez ceux n’ayant pas reçu de chimiothérapie (p = 0,076), et chez ceux irradiés sur unbelly board(p = 0,049). En analyse multifactorille, l’impact défavorable de la résection chirurgicale était à la limite de la signification statistique (p = 0,084), l’utilisation du belly board (p = 0,13) étant plus marginale.ConclusionLa radiothérapie et l’association de radiothérapie et de chimiothérapie à base de cisplatine permettent de guérir la plupart des patients atteints de carcinome épidermoïde du canal anal. Des facteurs thérapeutiques interférant avec la définition du volume-cible ou avec le repositionnement peuvent diminuer l’efficacité de l’irradiation. La résection chirurgicale devrait être évitée.

Mot-clés auteurs
Carcinome du canal anal; Radiothérapie; Cisplatine; Curiethérapie; Chirurgie; Facteurs pronostiques;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Coquard R, Cenni J-C, Artru P, Chalabreysse P, Queneau P-E, Taieb S, Alessio A, Lledo G. Radiothérapie à visée curative du carcinome du canal anal : impact défavorable d’une résection préalable. Étude rétrospective de 57 patients traités en intention curative. Cancer Radiother. 2009 Déc;13(8):715-720.
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Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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