But de l’étudeAnalyser l’intérêt diagnostique et les pratiques de prescription du test urinaire Binax Now®Streptococcus pneumoniaechez l’adulte hospitalisé.Patients et méthodeLes résultats des antigénuries réalisées entre janvier 2002 et septembre 2004 ont été confrontés à ceux des analyses bactériologiques, et chez les patients positifs, aux données radiologiques et à la protéine C-réactive (CRP). L’évolution du nombre de prescriptions et du taux de positivité en 2007 par rapport à la période 2002–2004 a été analysée.RésultatsL’antigénurie pneumocoque a été positive chez 32 des 278 patients inclus de 2002 à 2004 (11,5 %). Les résultats étaient concordants avec ceux des analyses bactériologiques dans 90 % des 247 cas documentés. L’étiologie pneumococcique a été considérée comme certaine chez 19 patients (pneumocoque isolé des hémocultures, 17 patients ; du liquide pleural, deux patients), dont 15 ont eu un test urinaire positif (sensibilité : 79 %), comme probable chez 22 patients (test urinaire positif, 17 patients et/ou pneumocoque isolé des sécrétions bronchopulmonaires, six patients), et a été retenue chez 39 des 41 patients (valeur prédictive positive : 93,7 %). La CRP était supérieure à 100 mg/L chez 34 des 39 patients documentés et l’image radiographique en foyer de condensation alvéolaire chez 25 des 28 patients documentés. En 2007, l’augmentation massive des demandes d’antigénurie et la diversification des services prescripteurs se sont accompagnées d’une diminution du taux de positivité (8,1 %).ConclusionSi l’antigénurie pneumocoque apporte une contribution notable au diagnostic, sa négativité ne permet pas d’éliminer une étiologie pneumococcique. Les indications du test méritent d’être bien définies afin d’en optimiser le rapport coût/bénéfice.