Affiliations : 1Unité de Réanimation médicale, Pôle de médecine aiguë communautaire, CHU de Grenoble, France2Unité d’Oto-rhinolaryngologie, Pôle tête et cou et chirurgie réparatrice, CHU de Grenoble, France3Département d’Anatomie et cytologie pathologiques, Pôle de biologie, CHU de Grenoble, France
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4Unité de Pneumologie, Pôle de médecine aiguë communautaire, CHU de Grenoble, France5Unité de Parasitologie-mycologie, Département des agents infectieux, Pôle de biologie, CHU de Grenoble, France6Université Joseph Fourier, Inserm U823, Grenoble, France
IntroductionLes mucormycoses sont des infections fongiques rares survenant surtout chez les immunodéprimés. Elles sont dues à des champignons filamenteux de typeMucorales. Les formes disséminées sont le plus souvent fatales. Le diagnostic, souvent difficile, doit être le plus précoce possible. La prise en charge consiste à instaurer rapidement un traitement antifongique avec la formulation lipidique d’amphotéricine B et à réaliser un large débridement chirurgical. En dépit d’un traitement optimal, la mortalité liée aux mucormycoses reste très importante.ObservationNous rapportons un cas de mucormycose disséminée chez une patiente de 25 ans transplantée pulmonaire depuis neuf mois. Il existait une atteinte pulmonaire et thyroïdienne due àAbsidia corymbifera. La patiente a survécu grâce à une chirurgie élargie, cervicale et thoracique, et à une bithérapie antifongique précoce associant la formulation lipidique d’amphotéricine B et posaconazole.ConclusionL’émergence des mucormycoses chez les patients transplantés et leur mortalité importante incitent à trouver de nouvelles alternatives thérapeutiques. L’association du posaconazole avec la formulation lipidique d’amphotéricine B pourrait présenter un intérêt dans le traitement des mucormycoses disséminées.